Il est difficile d'exclure la visite du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un en Russie, sans pour autant pouvoir en prévoir la date exacte. C'est ce qu'a déclaré hier le conseiller présidentiel à la sécurité nationale, sur le plateau de Yonhap News TV.
Selon Shin Won-sik, cette visite aura lieu soit pour remercier le déplacement, en juin dernier, de Vladimir Poutine en Corée du Nord. Ou alors il s’agira d’une invitation du président russe pour exprimer sa gratitude envers Kim III pour avoir envoyé des soldats nord-coréens en Russie. Dans tous les cas, les deux dirigeants se réuniront pour discuter de divers sujets sensibles.
Le conseiller présidentiel a également évoqué l'éventuel envoi supplémentaire de soldats nord-coréens. Même s'il s'est dit incapable de confirmer que le nombre atteindrait 100 000, il a souligné que, dans les perspectives d’un cessez-le-feu qui pourrait survenir dès l'an prochain, Moscou aurait besoin d’un effectif conséquent pour récupérer Koursk, une région russe occupée par l'armée ukrainienne.
Quant au nouveau lancement d'un satellite espion nord-coréen, Shin a estimé que le pays reclus procéderait à ce tir d'ici la fin de l’année. D'après lui, depuis l’échec du tir du deuxième satellite de reconnaissance il y a six mois, Pyongyang aurait amélioré ses capacités techniques, profitant d’aides de la part de son allié russe.
Concernant les relations avec la Chine, le haut fonctionnaire a déclaré que la visite de Xi Jinping en Corée du Sud pourrait avoir lieu à l'occasion du sommet de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (Apec), prévu l'an prochain à Gyeongju.
Au sujet d’une possible rencontre entre le dirigeant sud-coréen Yoon Suk Yeol et le président élu des Etats-Unis Donald Trump, le conseiller a fait savoir que, lors de leur échange téléphonique, Trump avait lui-même suggéré trois ou quatre fois d'avoir une réunion bilatérale avant son investiture. Des échanges se poursuivront entre les deux alliés pour que cette entrevue se réalise.