La Corée du Nord enchaîne les provocations. Elle a cette fois tiré ce qui semble être un missile balistique intercontinental (ICBM).
L’état-major interarmées sud-coréen (JCS) a annoncé « avoir détecté ce jeudi, vers 7h10, un missile balistique à longue portée lancé depuis la région de Pyongyang vers la mer de l’Est entre la péninsule et l’archipel japonais ». Il a alors précisé que ce projectile s’y était abîmé après avoir volé sur une distance d'environ 1 000 km, et qu’il avait donc été lancé à un angle élevé.
D’après le ministère japonais de la Défense, son temps de vol a été de 86 minutes, soit 12 minutes de plus que celui enregistré lors de l’essai, en juillet 2023, d'un ICBM de classe « Hwasong-18 ». C’est donc la durée la plus longue évaluée.
Le JCS a assuré que Séoul, Washington et Tokyo avaient partagé en temps réel les données d’alerte aux engins nord-coréens, comme ils s’y étaient engagés auparavant. Et d’ajouter que la Corée du Sud et les Etats-Unis se sont entretenus immédiatement après le tir.
Ce lancement d’un ICBM, le premier de l’année, a eu lieu cinq heures seulement après que les chefs de la défense des deux alliés ont dénoncé, d’une seule voix, le déploiement de soldats nord-coréens sur le front ukrainien. Ils l’ont fait dans une déclaration commune publiée au terme de leur nouvelle Réunion consultative sur la sécurité (SCM), à Washington.
Pyongyang aurait donc procédé au nouveau tir, en réponse à cette condamnation ou encore pour détourner l'attention des critiques internationales sur la présence de ses troupes en Russie. Il aurait également voulu envoyer un message aux Etats-Unis, à cinq jours de la présidentielle.
Le dernier lancement d’un ICBM en date remonte au 18 décembre 2023. Le pays communiste avait alors testé celui à combustible solide, baptisé également « Hwasong-18 ».