La Corée du Nord a réfuté les propos du secrétaire général de l'Onu, qui avait souligné « l'importance de la retenue » après la destruction par Pyongyang des routes reliant les deux Corées. Elle l’a enjoint à « condamner plutôt l'incursion des drones sud-coréens dans l'espace aérien nord-coréen. »
Le vice-ministre nord-coréen des Affaires étrangères, chargé des organisations internationales, a exprimé via l'agence de presse officielle de son pays son « mécontentement » face aux déclarations d'Antonio Guterres, qui avait demandé à la Corée du Nord de cesser d'attiser les tensions sur la péninsule coréenne.
Kim Son-kyong a également affirmé que « la destruction ou la construction d'infrastructures relève de la souveraineté nationale, aucune ingérence n'étant tolérable. » Il a ajouté qu'il aurait été plus approprié que Guterres critique l'armée sud-coréenne pour l'infiltration de ses drones au-dessus de Pyongyang.
Le diplomate nord-coréen a fermement dénoncé ce qu'il a qualifié de « deux poids, deux mesures » de la part du chef de l'Onu, qui, selon lui, gardait le silence sur la provocation des drones sud-coréens, mais condamnait le droit d'autodéfense du Nord.
Selon le responsable nord-coréen, « la position biaisée du secrétaire général de l'ONU doit être interprétée comme un feu vert aux tentatives de guerre des États-Unis et de la Corée du Sud. » Il a averti que Guterres porterait la responsabilité d'avoir encouragé ces ennemis belliqueux.
Peu avant, interrogé par la Voix de l'Amérique au sujet de la destruction par Pyongyang des tronçons nord-coréens des routes intercoréennes, Antonio Guterres avait appelé à une désescalade et à la reprise du dialogue.