La Corée du Nord aurait bien révisé sa Constitution lors de la récente session de son Assemblée populaire suprême, le Parlement. Et ce, en vue de désigner sa voisine du Sud comme un « Etat hostile ».
L’agence officielle du pays communiste en a fait part, lorsqu’elle a confirmé aujourd’hui avoir fait exploser, mardi, les parties nord des routes transfrontalières.
La KCNA a en effet affirmé que c’était « une mesure inévitable et légitime, exigée par la Constitution de la République, qui définit la Corée du Sud comme un Etat hostile ». Et de justifier la destruction des routes par « la gravité de la situation sécuritaire se précipitant vers une guerre imprévisible, créée par les provocations politico-militaires des forces hostiles ». Le média d’Etat a alors désigné les deux Corées par leurs noms officiels.
Le Parlement nord-coréen a tenu sa nouvelle session les 7 et 8 octobre, et a amendé la loi fondamentale. Mais les modifications concernant les relations intercoréennes et la réunification de la péninsule n’ont pas été connues.
Au début de l’année, Kim Jong-un avait ordonné d’y supprimer notamment l’expression « réunification » et d’y ajouter une nouvelle disposition concernant le territoire national.
Selon l’information relayée aujourd’hui par la KCNA, le porte-parole du ministère de la Défense a précisé avoir dynamité, mardi, « des tronçons de 60 mètres de long des routes et voies ferrées respectivement aux environs de Kosong dans l’est et de Kaesong dans l’ouest. Et des mesures se poursuivront pour fortifier la frontière de façon permanente ».