La Corée du Nord a fait sauter hier des routes qui la relient à sa voisine du Sud, du côté nord de la ligne de démarcation militaire (MDL). Ses médias ont pourtant gardé le silence sur ces opérations.
En effet, ce matin, aucune nouvelle à ce sujet n’a été publiée dans le Rodong Sinmun, le journal officiel du Parti des travailleurs, lu par les habitants. Jusqu’à 7h, ni la KCNA, l’agence de presse officielle du pays communiste, ni la KCTV, la télévision centrale nord-coréenne, n'ont évoqué ces démolitions.
Cela diffère largement du 16 juin 2020, lorsque le royaume ermite avait fait exploser le Bureau de liaison intercoréen, à Gaeseong, en représailles aux envois des tracts de propagande par les réfugiés nord-coréens du Sud.
De l’avis des experts, la presse nord-coréenne n’en parlerait pas car les travaux de destruction avaient déjà commencé à la fin de l’année dernière. Sinon, ce serait car au sein de la société nord-coréenne, les avis seraient divisés quant à la définition que Kim Jong-un a donné des relations intercoréennes, qui seraient celles de deux Etats hostiles. D’où la raison de ne pas informer la population de ces opérations controversées.