Comme on s’y attendait, la Corée du Nord a fait sauter aujourd’hui certains tronçons des routes qui la relient à sa voisine du Sud à l’est et à l’ouest de la péninsule. Des sections bien sûr du côté nord de la ligne de démarcation militaire (MDL).
Selon l’état-major interarmées sud-coréen (JCS), le régime de Kim Jong-un les a détruits vers midi et procède à des travaux supplémentaires en mobilisant des équipements lourds.
Le JCS a rassuré que cette explosion n’avait pas provoqué de dégâts au sein de l’armée sud-coréenne. Et d’ajouter que celle-ci a effectué des tirs de réponse du côté sud de la MDL, observe de très près les mouvements de l’armée du Nord et reste sur le qui-vive, tout en renforçant la surveillance et la vigilance en coopération avec les Etats-Unis.
Le pays communiste semble désormais procéder à des opérations visant à fortifier ces zones.
Dans un communiqué de presse, diffusé le 9 octobre, l’état-major général de son armée avait annoncé entamer, dès ce même jour, des travaux nécessaires pour couper totalement les parties nord des liaisons routières et ferroviaires reliant les deux Corées. Et d’ajouter que « les zones concernées du côté nord-coréen seront fortifiées avec de solides structures de défense ».
Depuis, l’armée sud-coréenne continuait de scruter l’évolution de la situation. Hier, le porte-parole du JCS a précisé que le Nord semblait avoir installé des écrans sur les routes et travailler derrière eux pour préparer l’explosion.
De fait, le royaume ermite avait déjà commencé, fin 2013, la préparation de la destruction de ces liaisons avec le Sud. Et ce, après que Kim Jong-un a défini les relations intercoréennes comme celles des deux Etats hostiles. Il avait par exemple posé des mines aux environs des routes, retiré des lampadaires ou encore déferré des chemis de fer.