La Voix de l’Amérique (VOA) a rapporté hier avoir identifié trois à quatre murs dressés à intervalle de 15 mètres dans la section nord de la route reliant la Corée du Sud à l’ancien complexe intercoréen de Gaeseong au nord du 38e parallèle. Elle s’appuyait sur les images satellites de Planet Labs, prises le mois dernier.
La radio américaine a alors supposé qu’il s’agissait de barricades érigées par le régime de Kim Jong-un aux alentours de février dernier. Le tronçon en question est situé à environ 320 à 350 mètres au nord de la ligne de démarcation militaire (MDL) séparant les deux Corées.
Cela dit, les autorités militaires de Séoul estiment, de leur côté, que le Nord l’aurait recouvert de terre, après y avoir posé des mines, début 2024, comme il avait fait de même dans le passé dans la zone inférieure du site industriel. Avant sa fermeture en 2016, celui-ci était considéré comme un symbole des relations intercoréennes.
Reste pourtant un point noir : le royaume ermite construit des barricades de ce qui semblent être des structures antichar à plusieurs endroits près de la MDL. Et ce, depuis que son dirigeant suprême a déclaré en décembre 2023 que « les relations Nord-Sud relèvent désormais de celles hostiles entre deux Etats en guerre ».