Moon Jae-in a déclaré que la situation actuelle sur la péninsule coréenne était la plus dangereuse depuis la guerre de Corée. Avant d’affirmer qu'il n'y avait pas d'autre voie que le dialogue pour parvenir à la paix.
L’ancien président de la République a tenu ces propos lors de son discours pendant un événement, organisé ce matin à Mokpo, afin de célébrer le sixième anniversaire de la Déclaration conjointe de Pyongyang du 19 septembre. Il a ainsi souligné la nécessité du dialogue, en indiquant que mettre en avant l'effondrement du régime nord-coréen et la réunification par absorption constitueraient un obstacle dans les échanges.
Le prédécesseur de Yoon Suk Yeol a ensuite appelé l’administration actuelle à s'engager dans les pourparlers. A l’intention de Pyongyang, il a insisté sur le fait qu'il ne fallait pas reprendre une attitude de confrontation comme dans le passé, mais plutôt revenir rapidement à la table des négociations.
De plus, l'ancien chef de l’Etat a mis l’accent sur le fait que la paix devrait être la priorité sur la péninsule coréenne. Avant d’affirmer que Séoul devait jouer un rôle de leader dans la création d'un cercle vertueux entre les relations intercoréennes et celles Pyongyang-Washington.
Alors que Moon a souligné la nécessité de revoir la politique de réunification actuelle, le Bureau présidentiel de Yongsan a critiqué le fait qu'il insistait sur la déclaration officielle de la fin de la guerre de Corée, sans néanmoins parler suffisamment de la réaction physique contre le régime de Kim Jong-un. Un officiel de la présidence qui accompagne Yoon à Prague a indiqué que l’ancien dirigeant ne s'était pas intéressé à la dissuasion élargie Séoul-Washington pendant son quinquennat, et que si sa vision de la paix consistait simplement à dialoguer avec le Nord, cela manquait de réalisme.