La Corée du Nord poursuit ses provocations. Ce jeudi matin, elle a tiré plusieurs nouveaux missiles balistiques à courte portée, vraisemblablement trois ou quatre, depuis la région de Pyongyang. Il s’agit de son premier essai d’armement majeur depuis 73 jours.
L’état-major interarmées sud-coréen (JCS) a annoncé les avoir détectés vers 7h10. Et d’ajouter que ces projectiles se sont abîmés dans la mer de l’Est, située entre la péninsule et l’archipel japonais, après avoir parcouru environ 360 km.
A noter qu’une île inhabitée, traditionnellement utilisée par le Nord comme cible pour ses missiles balistiques à courte portée, se trouve au large de Kilju, en Hamgyong du Nord, à quelque 360 km de sa capitale.
Si ces armes sont lancées depuis un pas de tir pointé vers le sud, elles sont capables d’atteindre des métropoles sud-coréennes comme Séoul et Daejeon, et les villes abritant les principales installations militaires, comme Gyeryong, Gunsan, et Cheongju.
Selon le ministère nippon de la Défense, le pays communiste a tiré les engins pendant environ quatre minutes dès 7h10 et leur altitude maximale atteindrait 100 km.
L’armée sud-coréenne estime qu’il s’agirait de lance-roquettes multiples de grande taille, appelés KN-25. Une estimation fondée sur leur distance parcourue, leur altitude ou encore les tirs simultanés de plusieurs unités.
A en croire un de ses responsables, l’Etat communiste aurait effectué ces essais en réaction aux récents exercices militaires sud-coréano-américains, baptisés « Double dragon » ou encore pour les tester avant leur expédition vers la Russie.
En tout cas, ces nouveaux tirs interviennent, alors que Pékin et Moscou ont démarré hier leurs manoeuvres militaires communes de grande ampleur pour une durée de sept jours. A ce propos, un chercheur sud-coréen n’exclut pas la possibilité pour le pays de Kim Jong-un d’y prendre part, même si sa participation n’est pas officialisée.
Le JCS a annoncé avoir détecté les projectiles quasiment en même temps que leur lancement avant de continuer à les surveiller, et partagé étroitement les informations concernées avec les autorités américaines et japonaises.
Avant la démonstration de force d’aujourd’hui, le Nord avait envoyé de nouvelles salves de ballons poubelles de l’autre côté de la frontière : plus de 1 200 entre le 4 et le 8 septembre, et près de 20 la nuit dernière. La plupart de ces aéronefs largués hier n’a pas réussi à franchir la ligne de démarcation militaire séparant les deux Corées. En cause : problème de direction du vent.