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De nombreux experts estiment que la Corée du Nord pourrait procéder à un essai nucléaire avant la présidentielle aux Etats-Unis en novembre. C'est ce qu'a déclaré le ministre sud-coréen des Affaires étrangères, Cho Tae-yul, lors de la séance de questions au gouvernement sur la politique étrangère, la réunification et la sécurité nationale, organisé hier à l'Assemblée nationale.
Répondant aux questions d'un député du Parti du pouvoir du peuple (PPP), le mouvement présidentiel, le chef de la diplomatie a indiqué que, de l'avis de beaucoup d’observateurs, le régime nord-coréen pourrait se livrer à une provocation majeure d'une manière ou d'une autre pour attirer l'attention.
Interrogé sur la possibilité d'une conclusion d'un « big deal » entre Washington et Pyongyang au sujet de la dénucléarisation du royaume ermite, Cho a répondu qu'en cas de victoire de Donald Trump, ce dernier pourrait tenter d'engager des discussions avec le Nord sous une forme ou une autre. Il a toutefois souligné qu’une telle démarche nécessiterait une consultation préalable avec Séoul.
En outre, le ministre a estimé qu'un éventuel changement du pouvoir aux USA n'entraînerait pas une modification de la politique américaine à l'égard de la Corée du Sud. Néanmoins, il n'a pas exclu que la question de la réduction des troupes américaines dans le sud la péninsule fasse surface suite à des difficultés dans les négociations sud-coréano-américaines sur le partage des coûts de stationnement de ces dernières.
Enfin, à la question de savoir si un sommet entre la Corée du Sud, les Etats-Unis et le Japon pourrait se tenir d'ici la fin de l'année, Cho a répondu par la positive, en rappelant que les trois pays se sont mis d'accord pour organiser une telle rencontre annuellement à l'issue de la réunion de leurs dirigeants, tenue le 18 août 2023 à Camp David. Avant de souligner la nécessité de poursuivre les efforts diplomatiques pour maintenir l'élan de coopération trilatérale.