La Corée du Nord a dénoncé les exercices militaires sud-coréano-américains « Ulchi Freedom Shield (UFS) », qui ont débuté ce matin. Elle les a qualifiés d'« entraînement de guerre d'agression », avant de s'engager à « se doter de la meilleure capacité dissuasive possible pour pérenniser l'équilibre des forces qui permettrait de prévenir toute guerre ».
C'est le contenu principal d'un communiqué de l'Institut des études américaines affilié au ministère nord-coréen des Affaires étrangères. Il a été diffusé hier par la KCNA.
L'agence de presse officielle du pays communiste a ensuite indiqué que lors de cet entraînement provocateur, 48 opérations sur le terrain seraient menées sur terre, en mer et dans l'air, tout en mobilisant les nations membres du commandement des Nations unies. L'UFS constitue les exercices les plus importants de l'Asie-Pacifique tout comme une démonstration, très offensive, des forces multinationales, dans laquelle participent même les pays de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (Otan).
Selon le média nord-coréen, les Etats-Unis envisagent, comme toujours, de conserver leur stabilité unilatérale aux dépens de la sécurité et des intérêts des autres nations. Et d'ajouter qu'il n'y a pas d'autre moyen pour son régime de déployer davantage d'efforts sérieux pour réinstaller la sécurité dans la péninsule, voire dans la région.
L'UFS, qui débute aujourd'hui et se termine le 29 août, est un entraînement conjoint mené chaque été par Séoul et Washington, dans le but d'améliorer la position de défense commune. Au cours de cette période, l'« exercice Ulchi » est organisé lui aussi, mais sous la direction de l'exécutif. L'entraînement contre les éventuelles attaques nucléaires nord-coréennes y sera intégré pour la première fois dans son histoire.