Le ministère de la Défense a annoncé que l’armée allait désormais reprendre toutes ses activités aux abords de la ligne de démarcation séparant les deux Corées et des îles sud-coréennes, situées près de la frontière maritime intercoréenne en mer Jaune.
Ces activités restaient restreintes par l’accord militaire signé par les deux parties pendant une période de réchauffement de leurs relations. C’était en septembre 2018. Mais le Sud vient de décider de le suspendre totalement, en réponse aux provocations répétées du Nord, qui lui, l’avait abandonné en novembre dernier.
Selon les explications du ministère, le pacte en question visait à réduire les tensions militaires entre les deux frères et ennemis et à reconstruire la confiance mutuelle. Cela dit, même après son entrée en vigueur, le régime de Kim Jong-un poursuivait des provocations répétées et délibérées. Il s’agit par exemple de tirer des obus d'artillerie côtière, de lancer des missiles vers le sud de la frontière maritime intercoréenne, ou encore de faire voler des drones dans l’espace aérien sud-coréen.
Toujours d’après le ministère, malgré ces bravades, Séoul continuait d’honorer l’accord, mais il n’en peut plus maintenant, puisque Pyongyang menace dorénavant la sécurité des sud-Coréens et leur cause aussi des pertes matérielles.
L’Etat ermite a brouillé les signaux GPS du Sud, après l’échec de la tentative de la mise en orbite de son nouveau satellite espion, le 27 mai. Il a également lancé plusieurs missiles balistiques de courte portée et envoyé aussi des ballons transportant des sacs en plastiques remplis d’ordures.