Comme annoncé hier, la Corée du Sud a acté, aujourd’hui en conseil des ministres, sa décision de suspendre totalement un accord militaire conclu le 19 septembre 2018 avec sa voisine du Nord.
C’est un pacte annexe à la déclaration signée il y a donc six ans à Pyongyang entre le président sud-coréen d’alors, Moon Jae-in, partisan du rapprochement intercoréen, et le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un. Le texte interdit les actes d’hostilité entre les deux parties.
Néanmoins, le Nord l’a violé à plusieurs reprises, avant de finir par l’abandonner en novembre dernier. Dans ce contexte, le Sud estime que le pacte est désormais non avenu, voire pose des problèmes en ce qui concerne l’état de préparation de son armée. D’autant que le régime communiste enchaîne des provocations, comme notamment les envois de ballons attachés à des sacs en plastique remplis de déchets, au-delà de la frontière.
Le président de la République a lui aussi donné son aval à sa suspension totale, plus tard dans la journée. La décision prendra effet dès que Séoul en informera Pyongyang.
Théoriquement, le Sud pourra alors effectuer son entraînement militaire dans les zones situées autour de la ligne de démarcation militaire et reprendre aussi sa diffusion par haut-parleurs. Mais pour le moment, il n’envisage pas de réactiver ces appareils géants installés à la frontière.