La Corée du Nord a qualifié ses tirs d’hier de « démonstration de puissance à l’aide de lance-roquettes multiples de très grande taille ». Le Rodong Sinmun a affirmé, ce matin, que ce lancement visait à montrer la volonté d’effectuer des frappes préventives d’autodéfense au cas où des ennemis tentaient d'utiliser leur force militaire contre Pyongyang. Avant d’ajouter que le dirigeant Kim Jong-un avait ordonné et supervisé lui-même cet événement.
Le quotidien nord-coréen a également rapporté qu’il s’agissait d’une réponse « aux menaces mettant en danger l'exercice du droit souverain légitime du régime ». Cela laisse entendre que la provocation fait suite à l’exercice aérien de l’armée sud-coréenne qui avait mobilisé une vingtaine de chasseurs. Séoul avait mené cet entraînement le 27 mai, après le lancement du satellite espion de Pyongyang.
Toujours d’après le journal, Kim III a déclaré que ce serait une occasion de faire comprendre à ses adversaires quelles seront les conséquences de toute provocation de son régime, et que la force nucléaire nord-coréenne doit être rigoureusement préparée pour accomplir sa mission cruciale de dissuasion de guerre et de prise de pouvoir en cas de conflit.
Pour rappel, selon l’état-major interarmées sud-coréen (JCS), le royaume ermite a lancé, très tôt hier matin, une dizaine d’objets volants présumés être des missiles balistiques à courte portée depuis les environs de Sunan vers la mer de l’Est qui sépare les deux Corées et le Japon.