Le ministère sud-coréen de la Réunification mène une enquête auprès des cinéastes qui ont contacté les membres du Chochongryon sans autorisation. Il s’agit d’une association des descendants coréens au Japon pro-Pyongyang.
Le réalisateur Kim Jee-woon du film « Discrimination » qui décrit le traitement injuste que subissent les ressortissants coréens dans l’archipel, est notamment concerné par cette enquête. Cho Eun-sung, le producteur du long-métrage documentaire « I am from Chosun », l’est lui aussi. Mais il y a aussi le célèbre acteur Kwon Hae-hyo, qui gère une association qui soutient les Joseon hakgyo, qui sont des écoles parrainées justement par le Chochongryon.
En vertu de la loi sur l'échange et la coopération Sud-Nord, les sud-Coréens qui souhaitent contacter une personnalité du Chochongryon doivent déclarer leurs intentions une semaine au préalable, et pour une rencontre imprévue, il faut impérativement le notifier à posteriori.
Selon un officiel du ministère, la législation n’a pas été appliquée de façon rigoureuse dans le passé, et le gouvernement entend bien rétablir l’ordre, tout en suivant les principes de coopération intercoréenne qui avaient été décidés.
Pourtant, le ministère a récemment rejeté une demande pour la recherche sur les wianbus. Ces femmes étaient les victimes de l’esclavage sexuel de l’armée impériale nipponne pendant la Seconde guerre mondiale. En refusant cette sollicitation, il s’expose à de nombreuses critiques, la première étant d’entraver l’échange entre les civils.