Pyongyang a annoncé que son satellite espion « Malligyong-1 » avait pris en photo des bases militaires situées en Corée du Sud, mais également certaines situées aux Etats-Unis.
A en croire l'Agence de presse officielle nord-coréenne (KCNA), Kim Jong-un a, samedi dernier, de nouveau visité le Centre de contrôle général de l'Administration nationale des technologies aérospatiales (NATA) à Pyongyang. Il y était déjà allé à au moins deux reprises ce mois-ci, respectivement les 22 et 24 novembre.
Kim y aurait alors examiné des images que le satellite, lancé mardi dernier, aurait prises samedi entre 9h59 et 10h02. Parmi ces clichés figureraient les principaux sites cibles de la côte est sud-coréenne tels que Jinhae, Pohang ou Busan, et, surtout, le porte-avions à propulsion nucléaire américain USS Carl Vinson, qui mouille actuellement dans une base navale de cette dernière.
La KCNA a également fait savoir que son dirigeant avait regardé des photos satellites prises sur la base navale de Pearl Harbor et la base aérienne de Hickam, toutes situées dans l'État américain d'Hawaï. Elles auraient été prises samedi matin vers 5h13.
Toujours selon le média nord-coréen, l'engin aurait, depuis vendredi dernier, des images des sites d'importance stratégique de la côte ouest en dessous du 38e parallèle dont Mokpo, Gunsan, Pyeongtaek, Osan et Séoul. Kim III se serait ainsi renseigné sur l'état opérationnel du satellite et le plan de prise en photos des régions ennemis.
Déjà le 22 novembre, au lendemain du tir du satellite, Pyongyang avait affirmé que celui-ci avait réussi à filmer la base aérienne américaine à Guam. Rappelons que s’y trouvent des bombardiers stratégiques américains capables de se déplacer immédiatement vers la péninsule en cas d'urgence.
Toutes ces informations resteront cependant difficiles à vérifier tant que la Corée du Nord n’aura pas réellement diffusé les images. Pour certains, d'ailleurs, bien que ce satellite soit opérationnel, il ne représentera pas une grande source d’information pour le Royaume ermite, en raison de ses images de basse résolution. Cependant, il ne faut pas négliger la possibilité que Pyongyang, avec les technologies dont elle dispose, surveille des cibles de grande taille, comme par exemple des installations militaires ou des porte-avions.