Pyongyang a procédé, hier soir, à un troisième tir de satellite espion. L’état-major interarmées sud-coréen (JCS) a annoncé que la Corée du Nord avait lancé à 22h43 un prétendu satellite de reconnaissance militaire depuis Tongchang-ri, dans la province de Pyongan du Nord, en direction du sud. Selon ce dernier, l’engin a survolé les eaux internationales à l'ouest de l'île de Baengnyeong dans la mer Jaune et de l'île d'Ieo au sud de la péninsule.
Le JCS a ajouté que le tir avait immédiatement été détecté et surveillé et qu'une analyse des spécificités du projectile était en cours en étroite collaboration avec Washington. De plus, l'armée sud-coréenne vérifie actuellement le succès – ou non – du test, et si l'engin a été placé en orbite.
Les autorités militaires de Séoul ont aussi fait savoir que les destroyers Aegis de la Corée du Sud, des Etats-Unis et du Japon avaient été déployés d'avance dans leurs zones respectives afin d'assurer une détection rapide et un suivi conjoint.
Au Nord, le régime a revendiqué la réussite du tir. La KCNA a annoncé que l'Administration nationale des technologies aérospatiales (NADA) avait tiré mardi à 22h42, avec succès, le satellite Malligyong-1 sur une fusée Chollima-1. Et ce, depuis le site de lancement de satellites Sohae. L'agence de presse officielle du pays communiste a également indiqué que l'appareil avait été placé en orbite avec précision à 22h54, soit 12 minutes après son décollage.
Selon le média nord-coréen, le tir s'est déroulé en présence de Kim Jong-un. Par ailleurs, la NADA devrait soumettre son projet de lancement de satellites supplémentaires à une assemblée plénière du comité central du Parti des travailleurs dans les plus brefs délais.
Sachez que le Sud a réuni d'urgence le Conseil de sécurité nationale (NSC). C’est le président de la République, actuellement en visite d’Etat au Royaume-Uni, qui l’a présidé lui même depuis Londres.
Au cours de cette visioconférence, le NSC a affirmé que Pyongyang avait procédé à ce tir de satellite pour améliorer les performances de ses missiles balistiques. Il a également condamné cet acte, qui constitue, qu'il soit réussi ou non, une violation des résolutions du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies.