Le ministère sud-coréen de la Réunification a averti la Corée du Nord de ne pas se comporter de façon irréfléchie après sa publication d’une allocution menaçante concernant la loi interdisant les tracts anti-Pyongyang au Sud. Il a expliqué ce matin que les associations civiles mènent volontairement cette activité selon leur droit à la liberté d’expression.
La législation en question a, rappelons-le, été jugée allant à l’encontre de la Constitution en septembre dernier. En rapportant cette nouvelle hier, la KCNA, l’agence de presse officielle du pays communiste, a affirmé qu’il fallait sanctionner avec une pluie d’obus le site de la distribution des prospectus ainsi que les foyers du pays. C’est la première fois que le royaume ermite a mentionné le jugement de la Cour constitutionnelle au Sud.
Selon un responsable du ministère, cette chronique a été écrite au nom d’un individu et non pas d’un organisme officiel, ce qui montre l’intention du régime de Kim Jong-un de prendre ses distances avec Séoul. Il a ajouté que le Rodong Sinmun, le journal officiel du Parti des travailleurs, rapportait récemment les manifestations anti-gouvernementales au Sud et qualifiait le gouvernement sud-coréen de farouche, probablement dans le but de dégrader son image.