Le retardement du troisième lancement du satellite de reconnaissance par la Corée du Nord, prévu initialement pour octobre, serait en rapport avec le soutien technologique délivré par la Russie. C'est ce qu'a indiqué lundi le ministre sud-coréen de la Réunification.
Lors d'une rencontre avec les journalistes, Kim Young-ho a déclaré qu'il était difficile pour l'heure de savoir quand Pyongyang procéderait à un nouveau tir. Avant d'ajouter qu'il existait des circonstances laissant supposer que le régime bénéficiait d'une aide technologique de son allié russe pour cette opération. Selon lui, le royaume ermite devrait effectuer un nouveau lancement une fois après avoir corrigé les erreurs identifiées suite à l'échec de la deuxième tentative en août dernier.
Interrogé sur la possibilité que Kim Ju-ae devienne l'héritière de son père Kim Jong-un, le ministre a estimé que le scénario était plausible, étant donné que la jeune fille avait déjà fait 16 apparitions publiques. Il a ajouté que Pyongyang chercherait à consolider la loyauté du peuple et des élites du pays en insistant sur une volonté pour la transmission familiale du pouvoir. D'après lui, il n'est pas anodin que le Nord ait institué le 18 novembre comme journée commémorative du succès du tir de son missile balistique intercontinental (ICBM) Hwasong-17, effectué l'an dernier. Car il s'agit justement de la date où la fille du dirigeant nord-coréen est apparue publiquement pour la première fois.
Enfin, Kim Young-ho a également profité de l'occasion pour présenter les actions en cours de son ministère. Le projet de création d'un symbole représentant le souhait de voir le retour des personnes kidnappées par le Nord est dans la phase finale. Un rapport dressant un état des lieux de la situation économique et sociale dans le pays communiste ainsi qu'une feuille de route pour l'amélioration des droits humains des nord-Coréens seront également publiés prochainement.