Après deux échecs le 31 mai et le 24 août, la Corée du Nord devrait de nouveau tenter de mettre en orbite un satellite espion dans le courant du mois. Le jour même de son dernier lancement raté, elle avait promis de faire une troisième tentative en octobre, après avoir pris des mesures correctives.
L’attention se porte désormais sur sa date. Beaucoup estiment que le régime de Kim Jong-un pourra y procéder autour du 10 octobre, le jour anniversaire de la fondation de son Parti des travailleurs.
Pourtant, à cinq jours de cette célébration, aucun signe annonciateur du lancement n’est repéré. Pour le moment, Pyongyang se borne à poursuivre sa campagne de communication envers la communauté internationale. De fait, le royaume ermite a fortement réagi au commentaire du Pentagone, qui l’a qualifié de « menace persistante ». Il a aussi critiqué avec véhémence les Etats-Unis et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Le Nord a fait part de ces réactions, après avoir inscrit son statut d’Etat nucléaire dans sa Constitution, la semaine dernière à l’Assemblée populaire suprême, le Parlement.
Séoul a, pour sa part, une nouvelle fois mis en garde Pyongyang contre l’éventuelle utilisation d’armes nucléaires. Effectivement, son ministère de la Défense a averti hier que si le pays communiste tentait de s’en servir, il assisterait à la fin de son régime. Il a également rappelé que son armée maintenait une posture de préparation capable de répondre, de façon écrasante, à toute attaque du Nord grâce à une coopération étroite avec les Etats-Unis.