Chose inédite, le gouvernement sud-coréen a imposé ses propres sanctions à quatre personnes et sept entités nord-coréennes, qui ont levé, à travers leurs cyberactivités illégales, des fonds nécessaires pour financer les programmes nucléaire et balistique de leur pays. La liste a été annoncée aujourd’hui par le ministère des Affaires étrangères.
Les quatre individus appartiennent au Bureau général de reconnaissance (RGB), un service de renseignement, au ministère des Munitions ou encore à celui de la Défense. Ils sont impliqués dans les vols de devises étrangères en prenant part à des cyberattaques ou en développant des programmes en technologie de l’information. Parmi eux figurent Pak Jin-hyok, un hackeur de renom recherché notamment par le FBI.
Quant aux sept organisations, elles sont toutes placées sous l’autorité du RGB et ont participé à des cyberactivités malveillantes pour pirater des sites internet, pour dérober des cryptoactifs ou encore pour former la main-d’œuvre qualifiée pour ce domaine. La liste comprend entre autres l’université Mirim.
En vertu de ces nouvelles restrictions, il sera dorénavant interdit d’effectuer, sans autorisation, des transactions financières avec tous les sanctionnés, dont certains n’ont jamais fait auparavant l’objet de mesures identiques prises par les pays étrangers.