Le ministère sud-coréen de la Réunification a annoncé aujourd’hui mener un examen juridique pour voir si Séoul peut reprendre l’envoi vers le nord du 38e parallèle de tracts hostiles au régime de Pyongyang ou la diffusion des messages de même nature par haut-parleurs à la frontière, en cas de suspension de l’accord militaire intercoréen du 19 septembre 2018. Le président Yoon Suk-yeol a ordonné hier de l’étudier, afin de se préparer à la nouvelle violation possible du territoire sud-coréen par la Corée du Nord.
Deux articles, les numéros 23 et 24, de la loi sud-coréenne sur le développement des relations intercoréennes sont concernés. Le premier précise que le chef de l’Etat peut invalider les accords conclus avec le régime de Kim Jong-un, s’il juge cela nécessaire, et le second interdit l’envoi et la diffusion en question.
Le ministère a cependant mis en garde contre l’éventuelle invalidation de la déclaration de Pyongyang, signée elle aussi le 19 septembre 2018 entre le président sud-coréen de l’époque Moon Jae-in et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un. Il a martelé que Séoul ne l’envisageait pas.