Le régime de Kim Jong-un a fustigé Elizabeth Salmon, la nouvelle rapporteuse spéciale des Nations unies sur la situation des droits de l’Homme en Corée du Nord, en visite officielle au Sud depuis le 27 août dernier.
A Pyongyang, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères s’est exprimé ce matin à ce sujet lors d’un entretien accordé à l’agence de presse officielle nord-coréenne (KCNA). Il a accusé l’officielle de l’Onu d’avoir fait preuve d’ignorance et de partialité sur la Corée du Nord dans un communiqué publié à l’occasion de sa prise de fonctions du 1er août, et d’avoir encore prononcé des « paroles insensées et inacceptables » qui portent atteinte à la souveraineté du pays communiste durant son déplacement à Séoul.
Le porte-parole a aussi blâmé la rapporteuse de l’Onu pour avoir rencontré des personnes « ayant commis un crime contre l’Humanité », à savoir le largage de ballons aériens géants contenant des prospectus anti-Pyongyang, porteurs d’un « virus pernicieux », par-delà le 38e parallèle.
Ainsi, le royaume ermite a prétendu encore une fois que le COVID-19 avait été importé du Sud, tout en manifestant sa colère contre Salmon qui s’est rendue mardi dernier au centre d'accueil des réfugiés nord-coréens Hanawon au Sud.
Dans la foulée, il a qualifié l’officielle de l’Onu de « marionnette » manipulée par les Etats-Unis. Il a également exprimé son mécontentement contre Washington qui a récemment félicité Séoul d’avoir nommé Lee Shin-wha au poste d’ambassadrice chargée de la coopération internationale sur les droits de l’Homme en Corée du Nord.