L'organe de presse nord-coréen Meari a rapporté samedi dernier le succès dont jouit en Corée du Sud « D.P. », une série sud-coréenne sur l'unité de police militaire chargée d’arrêter les déserteurs.
Dans chaque épisode diffusé sur Netflix, les soldats membres de l’unité de poursuite de déserteurs (D.P.) traquent leurs collègues qui ont fait défection après avoir été victimes de violence physique ou mentale perpétrée au sein de leur camp.
Selon la presse du régime communiste, la série basée sur un webtoon de Kim Bo-tong révèle sans états d'âme la vie des soldats sud-coréens exposés aux « actes de violence physique et sexuelle barbares et inhumains, à la corruption et au relâchement disciplinaire ».
Le média de l'Etat ermite n'a pas manqué d'indiquer que « D.P. », inspiré de cas de violence militaire « réels », était bien accueilli par la critique comme par le public pour son portrait réaliste des attaques aux droits humains commises dans la caserne. Et d'ajouter que la série était classée en tête des audiences et distribuée dans de nombreux pays étrangers, dont la Thaïlande ou le Royaume-Uni.
La Corée du Nord utilise souvent les programmes audiovisuels sud-coréens au profit de son régime. « Crash Landing on You », une série télévisée sur l'amour entre une jeune sud-Coréenne et un officier de l'armée nord-coréenne, a été dénoncée par Pyongyang, qui voyait en elle une sévère critique à son égard.
En effet, le pays communiste, qui condamne la pénétration de l'idéologie et de la culture bourgeoises encore plus vigoureusement que les attaques armées, prend davantage garde aux productions venues du Sud. En décembre dernier, il a instauré une loi contre les « idées réactionnaires » visant à punir plus sévèrement les citoyens en contact avec des contenus culturels étrangers.