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Cinéma & dramas

Park Sung-woong : l'ours du cinéma sud-coréen

2023-09-13

Séoul au jour le jour

ⓒ C-JeS-Studios
L'acteur Park Sung-woong a probablement atteint un sommet encore inconnu en interprétant deux rôles dans un même film - sans compter qu'il est aussi supposé être un ours et un super-héros. Il est donc dans tous les cours des midinettes. Pourtant, il a déjà un longue carrière, jonchée de hauts et de bas, mais qui a peu à peu, imposé son visage de bambin pervers, son élégance de riche tête-à-claque et sa carrure depuis peu capitonnée à la gonflette, car super-héros oblige. Penchons nous sur son cas de plus près.


* Les débuts
Park Sung-woong est né en 1973 à Chungju, dans la province de Chungcheong du Nord. Il monte à Séoul pour étudier le droit à l'Université Hankuk des études étrangères. Mais il laisse tout tomber pour devenir acteur en 1997 avec un petit rôle dans « Number 3 » aux côtés des vedettes Han Suk-kyu et Choi Min-sik. Il s'agit d'une des premières comédies d'action locale. Les films de genre affluent à l'époque sur les écrans du pays, et on retrouve Park dans « City of the Rising Sun » de Kim Sung-su, un film qui deviendra légendaire grâce à ses deux acteurs phares d'une génération Jung Woo-sung et Lee Jung-jae. On le voit, sa carrière démarre sous de bons auspices. 

Park enchaîne avec « The Foul King » du nouveau venu Kim Jee-woon, qui allait devenir l'un des meilleurs cinéastes du pays. Notre acteur apparaît même dans « KT » le célèbre film sur la tentative d'assassinat par les services secrets du candidat à l'élection présidentielle Kim Dae-jung. Enfin, le clou de ce début de carrière arrive en 2002 avec l'incontournable « Resurrection of the Little Match Girl », le film d'anticipation signé du plus important réalisateur sud-coréen de l'époque, Jang Sun-woo.


* La plaie télévisée
Après ses premiers succès au cinéma, comme souvent pour les acteurs, Park est appelé à la télévision. Difficile pour un jeune acteur de résister au chant des sirènes qui promettent plus de stabilité financière au sacrifice de la qualité et de la sincérité. Bref, le jeune homme se retrouve de sitcoms en sitcoms sur le petit écran à partir de 2007. Au cinéma, sa carrière ne décolle plus vraiment. Il faut dire que l'époque bouillonnante de la fin des années 1990 est terminée. 

Park apparaît dans des films sans envergures comme « Sunflower » ou « Open City ». Il est toujours cantonné aux seconds rôles, souvent celui du mauvais garçon vicelard. Même lorsqu'il passe aux blockbusters, en 2013 avec le film de gangster « New World », il reste la cinquième roue du carrosse derrière Lee Jung-jae, Choi Min-sik et Hwang Jung-min. Occupé à cachetonner à la télé, il enchaîne jusqu'en 2015 des petits rôles. 

En 2014, Park frôle le premier rôle dans « For the Emperor », un film de gangster passé inaperçu avec Lee Min-ki. L’année suivante, enfin, il obtient un premier vrai rôle dans « Office » même s'il reste derrière Go Ah-seung qui alors une actrice en vogue. Cette fois, l’acteur trouve son personna de schizophrène à la limite de la psychopathie. Une belle carrière s'offre à lui dans le cinéma de genre plutôt d'horreur. C'est le film culte « V.I.P » de Park Hoon-jung qui va lui donner un petit rôle dans le genre. mais cela ne semble par contenter l'acteur qui semble vouloir se poser en play-boy sympathique voire un comique.


* Sur le devant de la scène
Park est dans tous les blockbusters mais en second rôle : citons « The Swindlers », « The Great Battle » ou « Monstrum ». Dans « The Dude in Me », son côté comique tente de reprendre le dessus. Il est évident que sa double personnalité lisible sur son visage et son attitude pose problème. Le film « Bear Man » en jouera pour lui faire interpréter deux rôles. 

L'acteur, qui a dépassé la quarantaine sans pouvoir revenir aux premier rôles, s'accroche à des vedettes avec qui il joue dans plusieurs films. Citons Ju Ji-hoon, Jung Woo-sung, Kim Nam-gil. Jung va d’ailleurs réunir Kim Nam-gil et Park Sung-woong dans son premier film en tant que réalisateur : « A Man of Reason », en 2022. 

De fait, Park reste visible un peu partout sans faire d'éclats, comme un visage familier dans les pubs et les affiches qui a même perdu le potentiel de perversité qu'il affichait à ses débuts. La comédie « Bear Man » se présente, en 2023, comme un véhicule parfait pour cet acteur de 50 ans déjà, aux multiples facettes comme un miroir tendu aux spectateurs.

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