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Cinéma & dramas

The Witch 2 : le retour

2022-07-20

Séoul au jour le jour


Le réalisateur Park Hoon-jung est de retour avec la suite de son film d'heroic-fantasy « The Witch: Part 1. The Subversion » en 2018. La seconde partie intitulée « The Witch : Part.2 The Other One » est, par bien des aspects, plus solide que la première partie qui ressemblait un peu à un épisode pilote pour une série TV non réalisée. Il fut pourtant primé au festival du film fantastique de Gerardmer et son actrice Kim Da-mi a reçu une flopée de prix. Voyons donc ce qu'il en est.



* Intrigue quand tu nous tiens

L'intrigue du premier film « The Witch: Part 1. The Subversion » a souvent été comparée à celle de la nouvelle de Stephen King "Firestarter" avec un peu plus d'hémoglobine sur la pellicule. Mais il y a avait déjà quelque chose des Marvel à la mode récente, notamment les "X-Men" et "Twilight" et ses super-héros. Le second film qui vient de sortir massivement sur les écrans grâce à Next Entertainment, et dans le monde grâce à Go-Well America, enfonce le clou du super-héroïsme made in Marvel-Sony. Kim Da-mi qui jouait l'adolescente remplie de super-pouvoir dans le premier épisode, revient mais pour peu de temps. Echappées d'un laboratoire mystérieux de l’île de Jeju fabricant des clones, et présentées dans la première partie comme l'héritier des expériences des Nazis durant la seconde guerre mondiale, les gamines sont la proie d'une ribambelles de gangs qui tentent de les récupérer. La super héroïne se lie avec une famille qui tente de se protéger des méchants gangsters de l'île de Jeju. Les plus terribles du pays, dit-on. Kim Da-mi est, en fait, remplacée par l'actrice Shim Si-ha nommée "La petite" ou "The Girl" dans le film. Mais, on comprend assez vite que le vrai héros central du film sont les effets de "Computer-graphic".



* Du sang partout

Comme dans ses meilleurs films "V.I.P" et "New World", le réalisateur et scénariste Park Hoon-jung mise avant tout sur des effets spéciaux bien sanglants. C'est incontestablement devenu sa marque de fabrique. La tradition des films de super-héros hollywoodiens était jusqu'alors bien sage comparée à ce que Park Hoon-jung met en scène dans ses films. Ici, la référence à l'île de Jeju, bien connue pour ses massacres de masses perpétrés durant les dictatures sud-coréennes, ne fait pas de doute et alimente, peut-être le sous-texte de cette intrigue à tiroir souvent confuse. Car, évidemment, cela dépend des effets spéciaux s'ils fonctionnent ou pas. L'actrice débutante Shin Si-ha, qui joue l'adolescente amnésique, a d'ailleurs témoigné du fait que lors du tournage elle n'avait pas grand chose à faire. Chacun de ses gestes était ensuite transformé en super-pouvoir grâce aux ordinateurs d'effets spéciaux. Ils sont fabriqués par le célèbre Cho Yong-seok. Il était déjà derrière les effets spéciaux de "2009 Lost Memories", "Tazza", " Jeon Woo-chi " ou encore "Thirst, ceci est mon sang" de Park Chan-wook. Notons au passage le travail du célèbre musicien pour film Mogw (aussi présent sur le premier épisode).


* Female revenge

L'un des habituels écueils des films de super-héros récents, est de mettre en scène des super-women. des femmes souvent à la recherche de revanche, et souvent contre des hommes, et qui deviennent super puissantes, voire invincibles. Ces "Female Revenge Films", qui sont devenus un sous-genre de l'heroic-fantasy, sont des répliques au mouvement Metoo; une réplique spectacularisée, catégorisée et totalement illusionniste qui ne changera pas grand chose à la situation des femmes dans la société mais leur permettra de se défouler en dépensant de l'argent pour voir ce genre de films. Bref, dans le cas de « The Witch : Part 2. The Other One » qui donne allègrement dans le super-héroisme toutes les cinq minutes (nous ne sommes pas très loin d'un jeu vidéo), le réalisateur Par Hoon-jung réussit à éviter le "Female Revenge Film" en ne donnant à ces actrices - nombreuses dans le film - très peu de contrôle sur l'action de l'histoire. C'est plutôt les super-pouvoirs qui les possèdent que l'inverse. Le réalisateur Park s'était d'ailleurs fait remarquer dans ses scénarios et films précédents pour accorder une large place à la violence faite aux femmes. Bref, le film a bien démarré sur les écrans de Séoul entre deux averses d'été et en pleine chaleur caniculaire. Rien de tel qu'une giclée de sang frais à l'abri d'une salle frigorifiée par l'air conditionnée.

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