La Corée du Sud traverse aujourd'hui sa plus grande crise politique depuis la guerre de Corée. C'est ce qu'a déclaré le secrétaire général sortant des Nations unies, Ban Ki-moon, à propos de la situation de son pays ébranlé par la destitution de la présidente approuvée par l'Assemblée nationale suite au scandale Choi Soon-sil. 
 
Lors d'une conférence organisée à New York par le Conseil des relations étrangères (CFR), Ban a ainsi critiqué l'administration Park Geun-hye. Selon le probable futur candidat à la présidentielle, le peuple sud-coréen se sent trahi par son leader et profondément frustré par l'absence totale d’une bonne gouvernance.  
 
Ban a même évoqué feu le dictateur Park Chung-hee, le père de Park Geun-hye, assassiné par un proche. Selon lui, dans les années 60 et 70, quand régnait ce leader autoritaire, le pays du Matin clair vivait une période difficile et pauvre d’après-guerre. Mais au sein de l'ère pacifique et démocratique d'aujourd'hui, ce type de corruption est inimaginable et inacceptable. 
 
Le patron sortant de l'ONU se voulait rassurant, en estimant que les sud-Coréens sont heureusement capables de surmonter cette difficulté qui ne devrait pas durer longtemps. Du coup, il a souligné que cette situation devrait servir de leçon aux dirigeants politiques tout comme économiques du pays, qui ne doivent jamais oublier que le bien public prévaut sur les intérêts des individus ou des groupes. 
 
Concernant son éventuelle candidature à la présidentielle, il n'a pas donné de réponse claire.

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