Le devant de Gwanghwamun, l’entrée principale du palais de Gyeongbok, a fait peau neuve et a été dévoilé hier au public. Il a ainsi retrouvé son vrai visage d’il y a un siècle après avoir été endommagé durant l’occupation japonaise.
D’abord, un « woldae », une grande plate-forme carrée surélevée en pierre construite devant les principales structures des palais anciens, accueillent les visiteurs. C’est là où l’examen de la fonction publique nationale, ou « gwageo », se déroulait pendant la dynastie Joseon, et que le roi communiquait avec le peuple. Lee Han-na, une citoyenne qui a assisté à l’événement de dévoilement de la plateforme, a déclaré qu'elle avait l'impression de devenir reine.
Le « woldae » a été enterré sous la route dans les années 1960, mais les travaux de fouilles ont commencé l’année dernière. Le rail construit sous l’occupation japonaise a été retiré, et des piliers ont été restaurés avec la même pierre que celle utilisée pour bâtir « Dongguneung », l’ensemble des 17 tombaux royaux de Joseon, à Guri, dans la province de Gyeonggi. La famille du défunt patron du groupe Samsung, Lee Kun-hee, a offert, de son côté, des statues d’animal de bon augure, qui ont surveillé le « woldae ». Shin Hee-gwon, professeur à l’université de Séoul, a expliqué que cette structure n’existait ni en Chine, ni au Japon.
Une nouvelle plaque apposée sur le devant de Gwanghwamun a aussi été dévoilée le même jour. En 2010, celle écrite en noir sur fond blanc par l’ancien président de la République Park Chung-hee avait présenté, quelques mois après, des fissures et avait dû être remplacée. Cette fois-ci, l’écriture d’Im Tae-yeong, responsable de l’entraînement militaire de l’époque, qui a écrit « Gwanghwamun » en caractères chinois dorés sur un fond noir, a été restituée à l’aide des photos préservées par le Smithsonian American Art Museum aux Etats-Unis et les données sur les travaux de reconstruction du Gyeongbokgung, découvertes au Japon.