L’Agence nationale des données et des statistiques a publié, aujourd’hui, son analyse sur l'évolution du mariage et des naissances entre 2015 et 2023. Son étude portait sur les âges auxquels les mariages sont les plus fréquents, à savoir 32 ans pour les hommes et 31 ans pour les femmes, en cherchant à comprendre pourquoi les jeunes retardent leur union et la parentalité.
En 2023, le taux de mariage de ces groupes d’âge est tombé à environ 60 %, tandis que le taux de natalité a reculé davantage encore, atteignant environ la moitié de son niveau de 2015.
Selon le lieu de résidence, ces deux chiffres étaient les plus faibles dans la région métropolitaine. En 2023, la proportion de célibataires y atteignait 58 % chez les hommes de 32 ans et 47 % chez les femmes de 31 ans, des niveaux parmi les plus élevés du pays.
La propriété du logement accentuait ces écarts. En 2020, parmi les hommes de 32 ans, la part de célibataires s’élevait à 34 % chez les propriétaires, contre 62 % chez les non-propriétaires.
La situation professionnelle a également eu une influence notable. Chez les hommes disposant d’un emploi stable, le taux de naissance dans les trois années suivantes était supérieur de plus de 8 points à celui des hommes sans emploi permanent. Chez les femmes, l’écart dépassait 5 points.
Enfin, parmi les personnes ayant pris un congé parental après la naissance de leur premier enfant, la proportion de ménages avec plusieurs enfants atteignait 46 % chez les hommes et 39 % chez les femmes, des niveaux particulièrement marqués.