Polémique continue autour de l’erreur d’arbitrage lors du concours général de gymnastique mercredi. Hier soir, la Fédératio Internationale de Gymnastique a refusé d’accorder une deuxième médaille d’or au sud-Coréen, Yang Tae-young, une solution pourtant proposée par le Comité Olympique Américain.
Le gymnaste sud-coréen a été privé du titre olympique au profit de l’Américain Paul Hamm en raison d’une erreur de notation, les arbitres sousévaluant la difficulté de sa prestation. Yang Tae-young a dû se contenter de la médaille de bronze.

Le président de la Fédération International de Gymnastique a déclaré que les règles en vigueur ne lui permettaient pas de trouver une « solution équitable ». Pour Bruno Grandi, la meilleure solution serait que Paul Hamm prenne lui-même la décision de donner sa médaille au sud-Coréen.

La FIG avait pourtant reconnu l’erreur d’arbitrage. Les trois juges fautifs ont d’ailleurs été suspendus de leur fonction.

Cette décision n’est pas comprise en Corée du Sud et beaucoup crient au scandale, voire au complot. Les médias rappellent que ce n’est pas la première fois qu’une décision est prise en défaveur d’un de leur compatriote. Ils rappellent l’incident intervenu au JO d’hiver de Salt Lake City en 2002 lors de l’épreuve du 1 500 mètres en patin à glace. Le sud-Coréen avait été disqualifié, car il était accusé d’avoir bloqué l’Américain. Beaucoup considèrent encore que cette décision était injuste.

Une association sud-coréenne, « Wahlbindan » va lancer une campagne pour que la médaille d’or soit attribuée à Yang Tae-young. Pour eux, c’est une question de « fierté nationale ». Cette association appelle la population à envoyer le plus de message possible aux Comité Olympique International, de manière à ce que leur « ordinateur explose ».

En tout cas, cette histoire semble avoir déstabilisé Yang Tae-young. Le gymnaste sud-coréen n’a terminé que 10ième hier en barre fixe. Une épreuve dans laquelle il pourtant l’habitude de briller.