Le député du Parti du pouvoir du peuple (PPP), Choo Kyung-ho, sera interrogé cet après-midi par le tribunal du district central de Séoul, qui doit décider de son placement en détention provisoire dans le cadre de l’enquête sur l’affaire de la loi martiale décrétée par l’ancien président Yoon Suk Yeol. L’ex-chef du groupe parlementaire de la formation conservatrice est accusé par le procureur spécial Cho Eun-suk d’avoir tenté d’entraver le vote de l’Assemblée nationale visant à annuler l’état d’exception.

Un mandat d’arrêt a été requis à son encontre le 3 novembre pour participation présumée à une insurrection. Le 27, une motion autorisant sa mise en application a été adoptée par l’Assemblée nationale.

Dans la nuit du 3 au 4 décembre 2024, en convoquant une réunion d’urgence des élus de son parti, Choo Kyung-ho a changé à trois reprises le lieu de rassemblement entre le Parlement et le siège du PPP, créant une grande confusion parmi les conservateurs. Finalement, seuls 18 des 108 députés du mouvement ont pu participer au vote.

L’équipe d’enquête spéciale le soupçonne d’avoir agi ainsi délibérément à la suite d’un appel téléphonique avec le président de la République de l’époque, qui aurait sollicité sa coopération pour maintenir la loi martiale. Une accusation que l’intéressé nie fermement.

Choo Kyung-ho est le premier député en exercice visé par un mandat d’arrêt requis par le procureur spécial chargé d’enquêter sur les allégations d’insurrection. La décision du tribunal devrait être connue ce soir ou demain matin.