L'ancien chef du Service national du renseignement (NIS), Cho Tae-yong, est auditionné ce mardi par le tribunal du district central de Séoul, qui doit décider de son éventuel placement en détention provisoire.

Un mandat en ce sens a été requis vendredi dernier par l'équipe d'enquête spéciale chargée d’investigations sur la tentative d’instauration de la loi martiale par Yoon Suk Yeol. Cho est accusé de violation de la loi sur le NIS, de manquement au devoir et de parjure, entre autres. Les enquêteurs ont justifié leur demande en évoquant la gravité des faits qui lui sont reprochés, ainsi que le risque de destruction de preuves.

Selon l'équipe d'enquête spéciale, Cho aurait omis d'informer le Parlement du plan d'instauration de l'état d'exception de l'ex-président, alors qu'il en avait eu connaissance avant l’allocution présidentielle du 3 décembre 2024. La loi sur le NIS oblige son chef à rendre compte à l'Assemblée nationale, ainsi qu'au président de la République, de toute situation susceptible d'avoir un impact significatif sur la sécurité nationale.

Cho aurait également fait de faux témoignages devant le Parlement et la Cour constitutionnelle, en affirmant que l'ex-chef de l'Etat n'avait pas mentionné la « mesure d'urgence » lors d'un dîner à la résidence présidentielle secondaire en mars 2024.