Dans un climat de tension entre les deux camps politiques rivaux, l’Assemblée nationale a audité, hier, les services de la présidence de la République. L’occasion pour les députés de l’opposition de soumettre plusieurs conseillers de Lee Jae Myung à un feu roulant de questions. Parmi eux, Wi Sung-lac, qui dirige le Conseil national de sécurité.
Interrogé sur ce que l’administration Lee pense de l’argument selon lequel les deux Corées sont deux Etats séparés, il a répondu que « leurs relations resteront exceptionnelles jusqu’à leur réunification ». Le collaborateur présidentiel a alors tenu à rappeler que leur accord-cadre bilatéral en fait état.
Toutefois, le ministre de la Réunification l'avait précédemment contredit, en affirmant que son ministère définit les deux Corées comme « deux Etats séparés pacifiques ». Pour rappel, cette question continue de faire débat au Sud, depuis que Kim Jong-un avait déclaré, en décembre 2023, que « les liens Nord-Sud ne sont plus ceux entre compatriotes, mais relèvent d’une relation hostile entre deux Etats en guerre ».
Autre sujet d’actualité, celui d’un sous-marin à propulsion nucléaire. La semaine dernière, le président américain a donné son accord pour que la Corée du Sud s’en équipe, en lui demandant de construire ce submersible aux chantiers navals de Philadelphie, gérés par le groupe sud-coréen Hanwha Ocean.
Toutefois, Wi Sung-lac, comme le ministre de la Défense, a annoncé songer à le construire à domicile, et non aux Etats-Unis. Il a précisé qu’investir dans les chantiers américains n’est pas réaliste.
A la question sur le taux d’enrichissement d'uranium que le futur navire peut utiliser, le conseiller présidentiel a estimé qu’il serait inférieur à 20 %.