La Corée du Nord serait capable de procéder à son septième essai nucléaire dans un délai très court, en utilisant le troisième tunnel de Punggye-ri, si Kim Jong-un se décidait à le faire. Cette estimation a été avancée hier par l’Agence sud-coréenne du renseignement de la défense (DIA) lors d’un audit parlementaire à huis clos.
Selon le représentant du Minjoo au sein de la commission du renseignement de l’Assemblée nationale, qui a relayé l'information, il y a au total quatre tunnels sur le site de Punggye-ri, où les six précédents tests ont été menés, et le troisième d’entre eux est opérationnel et prêt pour mener un exercice. Le régime nord-coréen multiplie les installations de fabrication de différents types de têtes nucléaires, dont le Hwasan-31, récemment dévoilé, et s’apprêterait à jauger leur fiabilité.
D'après le renseignement militaire, Pyongyang développe différents types de missiles ainsi que des satellites espions destinés à la capture d’images à haute résolution. Sur le missile balistique intercontinental (ICBM), l’agence a estimé qu'un engin dont la portée dépasse les 13 000 km, capable de frapper le continent américain, avait été mis au point.
Par ailleurs, hier, il a également été confirmé que plusieurs haut-parleurs ont été installés le long de la frontière par le Nord. La DIA a précisé que ces appareils ont été repérés sur quelque 40 endroits et que leur entretien et maintenance se poursuivaient aussi. Pour rappel, le Sud a retiré les siens et arrêté, en juin, ses émissions de propagande destinées aux nord-Coréens.