Les Etats-Unis ont annoncé de nouvelles sanctions à l’encontre de huit ressortissants nord-coréens et deux entités basées en Corée du Nord. Selon un communiqué publié mardi par le département du Trésor, son Office de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) les a ajoutés à sa liste noire, les accusant d’avoir participé au blanchiment de fonds issus d’activités illicites, notamment la cybercriminalité et la fraude liée aux travailleurs des technologies de l’information et de la communication (TIC).
Ces sanctions incluent le gel des avoirs et l’interdiction de toute transaction sur le sol américain. Leur objectif est de couper les sources de financement du programme nucléaire et balistique du régime.
Le sous-secrétaire au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, John Hurley, a déclaré que des pirates informatiques parrainés par Pyongyang dérobaient et blanchissaient de l’argent afin de financer le développement d’armes nucléaires, menaçant ainsi directement la sécurité des Etats-Unis et du monde.
Parmi les individus visés figurent Jang Kuk-chol et Ho Jong-son, des banquiers ayant géré des actifs comprenant 5,3 millions de dollars en cryptomonnaie. Une partie de ces fonds serait liée à un groupe de ransomware nord-coréen ayant déjà ciblé des citoyens américains.
Les entités nouvellement sanctionnées sont la Korea Mangyongdae Computer Technology Company et la Ryujong Credit Bank. La première a employé des informaticiens d’origine chinoise qui, à leur tour, ont engagé des compatriotes comme intermédiaires bancaires afin de dissimuler l’origine des fonds illégaux. Quant à la seconde, elle a facilité le contournement des sanctions entre la Corée du Nord et la Chine, en transférant des recettes en devises étrangères, en blanchissant de l’argent et en effectuant des transactions financières pour les travailleurs nord-coréens à l’étranger.