Le Service national du renseignement (NIS) a estimé, lors d'un audit parlementaire mardi, que Kim Jong-un est ouvert à une reprise du dialogue avec les Etats-Unis.
Selon les informations rapportées par le député du Minjoo, Lee Seong-kweun, membre de la commission dédiée au renseignement, le dirigeant nord-coréen s’était préparé à une éventuelle rencontre avec le président américain à l’occasion de la visite de ce dernier en Corée du Sud pour le sommet de l’Apec. Cette rencontre n'a finalement pas eu lieu malgré les propositions répétées de Donald Trump.
Le NIS a expliqué avoir détecté plusieurs signes allant dans ce sens. D’abord, Pyongyang aurait analysé les profils des responsables chargés des affaires nord-coréennes au sein de l’administration américaine. En outre, depuis que Kim Jong-un s’est dit, en septembre dernier, disposé à dialoguer à condition que Washington renonce à une dénucléarisation de la péninsule coréenne, la rhétorique du régime a changé, réduisant les références directes à son armement nucléaire. Enfin, le dirigeant nord-coréen aurait envisagé de reporter le déplacement en Russie de sa ministre des Affaires étrangères, Choe Son-hui, à la fin octobre, dans la perspective d’un éventuel contact avec Donald Trump qui risquait de coïncider avec cette visite.
En somme, le service de renseignement estime que la Corée du Nord reprendra les discussions avec les Etats-Unis lorsque les conditions seront réunies.
Concernant le calendrier d’une nouvelle rencontre au sommet entre les deux pays, le NIS a indiqué que la période suivant les exercices militaires conjoints sud-coréano-américains, prévus en mars prochain, pourrait constituer un tournant dans la situation politique.