Le ministre sud-coréen de la Défense a affirmé, aujourd'hui, qu’il n'est pas envisageable pour Séoul de développer l’arme nucléaire.

Lors d’une conférence de presse à l’issue de la 57e réunion annuelle du Security Consultative Meeting (SCM) entre Séoul et Washington, Ahn Gyu-back a été interrogé sur la possibilité d'un programme nucléaire militaire sud-coréen. Selon lui, étant donné que la Corée du Sud est signataire du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), elle n’a pas vocation à posséder l’arme atomique. Il a indiqué que la dénucléarisation de la péninsule coréenne demeure « un engagement inébranlable ».

Interrogé sur une éventuelle réintroduction d’armes nucléaires tactiques américaines sur le sol sud-coréen, le ministre a précisé que Séoul ne pouvait pas disposer d’armes nucléaires et que sa sécurité repose sur la dissuasion nucléaire américaine et les capacités conventionnelles.

Ahn Gyu-back a par ailleurs salué son homologue américain, Pete Hegseth, qui effectuait sa première visite à Séoul, louant sa volonté de réformer en profondeur l’armée américaine pour la rendre plus forte et plus efficace. Selon lui, le renforcement de la dissuasion conjointe contribuera à la paix et à la stabilité de la péninsule et de la région.

Enfin, au sujet de cette session du SCM, il a souligné qu'elle avait permis de réaffirmer la solidité de l’alliance militaire bilatérale et de la posture de défense commune. Les discussions ont notamment porté sur le transfert du commandement opérationnel en temps de guerre (OPCON) et sur l’augmentation du budget de la défense sud-coréenne.

Traditionnellement, les deux ministres concluent cette réunion par une déclaration conjointe résumant les principaux points d’accord. Cette année, ce document sera publié après la finalisation d’une fiche d'information commune sur les questions de sécurité et de commerce, en marge du sommet bilatéral entre les présidents sud-coréen et américain.