Une nouvelle audience s’est tenue lundi au tribunal du district central de Séoul dans le cadre du procès de Yoon Suk Yeol, accusé d’insurrection en lien avec la proclamation de la loi martiale le 3 décembre 2024. Lors de cette séance, l'ancien commandant des forces spéciales de l’armée de terre a livré un témoignage accablant en présence de l’ex-chef de l’Etat.
Kwak Jong-geun a révélé avoir entendu l'accusé ordonner, lors d’un dîner le 1er octobre, d’amener devant lui certains responsables politiques, dont le chef de l’époque du Parti du pouvoir du peuple (PPP), Han Dong-hoon. Selon lui, l’ex-président de la République aurait ajouté qu’il voulait les tuer, quitte à utiliser une arme à feu. Cette déclaration n’avait jamais été faite devant les enquêteurs de l’équipe du procureur spécial chargée de l’affaire.
Plus tôt, au cours de l’audience, Kwak Jong-geun avait affirmé se souvenir que Yoon Suk Yeol avait évoqué « l’exercice de pouvoirs d’urgence » lors de cette soirée organisée à l’occasion de la Journée des forces armées. L’ex-dirigeant l’a alors contredit, expliquant que, ce soir-là, l’ambiance était arrosée, ne permettant pas une quelconque discussion sur la situation politique. C’est à ce moment-là que l’ex-commandant a rapporté ses propos présumés. Yoon Suk Yeol s’est alors tu avec un sourire désapprobateur, s’abstenant de poser des questions.
Après l’audience, son équipe de défense a déclaré, dans un communiqué, que de telles paroles n'avaient jamais été tenues.