Lors du sommet tenu à Gyeongju entre Lee Jae Myung et Donald Trump, Séoul a annoncé son intention de développer un sous-marin à propulsion nucléaire en demandant à Washington d’autoriser la fourniture de combustible nécessaire à cette propulsion, soulignant qu’un tel programme renforcerait la défense de la péninsule tout en allégeant la charge des forces américaines stationnées en Corée du Sud.
Donald Trump aurait exprimé sa compréhension quant à la nécessité pour Séoul d’acquérir cette capacité, au vu du développement par la Corée du Nord de ses propres sous-marins nucléaires. Les deux dirigeants sont convenus de poursuivre les discussions techniques et diplomatiques. C’est la première fois que le gouvernement sud-coréen déclare officiellement vouloir introduire ce type d’équipement stratégique, nécessitant un petit réacteur et de l’uranium enrichi, dont la fourniture dépend du feu vert américain.
Ce projet, déjà envisagé sous le gouvernement Roh Moo-hyun en 2003 mais abandonné après des fuites dans la presse, refait surface dans un contexte de tensions régionales accrues. Lee Jae Myung juge désormais indispensable de doter la marine coréenne d’un sous-marin d’attaque à propulsion nucléaire (SSN), non armé de têtes nucléaires, capable d’opérations prolongées et silencieuses pour contrer les menaces nord-coréennes, estimant que cette décision s’inscrit dans la logique d’un renforcement des responsabilités de défense au sein de l’alliance avec les États-Unis.