L'ancien président a été interrogé, ce matin, par l'équipe du procureur spécial Cho Eun-suk en tant que suspect dans le cadre de l'enquête sur l'envoi de drones à Pyongyang l'année dernière. Vêtu d'un costume ordinaire et les mains menottées, Yoon Suk Yeol est arrivé vers 9h aux locaux du Haut Parquet de Séoul, qui abritent les bureaux des enquêteurs chargé de faire la lumière sur les soupçons d'insurrection liés à la déclaration de la loi martiale du 3 décembre.
C'est la première comparution volontaire de l'ex-chef de l'Etat devant le procureur Cho depuis sa mise en détention provisoire en juillet dernier. En septembre, il avait refusé à deux reprises de répondre aux convocations, sans fournir de justification d’absence.
Les enquêteurs avaient initialement prévu d’exécuter aujourd’hui le mandat d’amener contre lui. Cependant, lorsqu’un agent pénitentiaire l’en a informé, l'accusé a fait part de son intention de se présenter de lui-même à l’audition.
L’ancien dirigeant est accusé d’avoir fait voler des drones au-dessus de la capitale nord-coréenne pour distribuer des tracts anti-régime communiste en octobre et novembre 2024, dans le but de préparer des arguments justifiant la proclamation de la loi martiale, portant ainsi atteinte aux intérêts militaires du pays.