La productivité des travailleurs sud-coréens reste faible par rapport à celle des travailleurs des autres pays développés. C’est ce que révèle un rapport publié lundi par l’Initiative de croissance durable (SGI) de la Chambre de commerce et d’industrie de Corée (KORCHAM).
Selon le document, la productivité annuelle en Corée du Sud, obtenue en divisant le produit intérieur brut (PIB) par le nombre total de personnes employées, s’élevait à 65 000 dollars en 2023, plaçant le pays au 22e rang parmi les 36 membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Elle est deux fois inférieure à celle de la Belgique (125 000 dollars) et de l’Islande (144 000 dollars), qui ont déjà introduit la semaine de quatre jours. La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, qui expérimentent également ce modèle, affichent tous une productivité avoisinant 100 000 dollars.
Le rapport précise qu’entre 2000 et 2017, les salaires et la productivité en Corée du Sud ont progressé à un rythme similaire, d’environ 3,2 % par an. En revanche, entre 2018 et 2023, la productivité n’a crû en moyenne que de 1,7 % chaque année, tandis que les salaires augmentaient de 4,0 %.
Ce rapport intervient alors que le gouvernement prévoit d’instaurer une semaine de travail de 4,5 jours au cours de l’année. La SGI souligne que la réduction du temps de travail peut améliorer la satisfaction des salariés et stimuler la consommation grâce à un accroissement du temps libre. Elle met toutefois en garde contre les effets négatifs d’une telle mesure en l’absence d’un gain de productivité, comme l’alourdissement des charges de personnel pour les entreprises et la dégradation de leurs résultats.