L’administration Trump a demandé à plusieurs reprises à Séoul de participer à la construction de dix nouveaux réacteurs d'ici 2030. Elle souhaite coopérer avec les industriels sud-coréens, compétents dans l'ingénierie, l'approvisionnement et la construction (EPC), pour la relance de son énergie nucléaire. En effet, elle vise à élargir ses capacités en la matière à 400 GW contre 100 actuels, d'ici 2050.
Pour rappel, à la suite de l'accord conclu sur la propriété intellectuelle par la compagnie nationale d’électricité (Kepco), la Korea Hydro & Nuclear Power (KHNP) et l'entreprise américaine Westinghouse, l'exportation de réacteurs sud-coréens vers les Etats-Unis est devenue impossible. La Kepco avait alors demandé à Washington d'arbitrer pour qu'elle puisse expédier ses réacteurs de type APR de sa propre conception, pour garantir le choix du client, notamment sur le plan économique.
Dans ce contexte, en marge de la réunion ministérielle sur l'énergie du Forum de coopération économique de l'Asie-Pacifique (Apec), tenue le mois dernier, le secrétaire adjoint américain de l'Energie, James Danly, s'est entretenu avec le deuxième vice-ministre sud-coréen de l'Industrie, Lee Ho-hyeon, et le président de la Kepco, Kim Dong-cheol, afin de leur préciser le partage de rôles qu'il souhaite entre les industriels des deux pays : la conception de réacteurs AP 1000 par Westinghouse et leur construction par la partie sud-coréenne.