Le gouvernement japonais a publié mardi une nouvelle édition de son livre blanc sur la défense, la première depuis l’entrée en fonction du cabinet de Shigeru Ishiba. Dans ce document, il a de nouveau revendiqué sa souveraineté sur les îlots Dokdo. Il s’agit de la 21e année consécutive qu’il y avance cette réclamation infondée sur ces petites îles sud-coréennes en mer de l’Est qui sépare les deux Corées et le Japon.
En décrivant l’environnement sécuritaire dans la région indo-pacifique, l’ouvrage affirme que la question des Territoires du Nord et des Takeshima, qui seraient selon lui des territoires japonais, reste toujours non résolue. Ces deux appellations désignent respectivement les quatre îles Kouriles disputées avec la Russie et les îlots Dokdo.
Dans la section consacrée à ses partenaires en matière de défense, Tokyo a abordé, dans l'ordre, ses relations avec l’Australie, l’Inde, l’Europe et la Corée du Sud. Il a qualifié cette dernière de partenaire de coopération important pour faire face à divers défis internationaux. Une qualification apparue pour la première fois l'an dernier.
Le nouveau livre blanc souligne également l’importance de la coopération trilatérale entre Séoul, Washington et Tokyo face aux multiples enjeux sécuritaires, notamment la menace nord-coréenne.
Après cette publication, Séoul n’a pas tardé à réagir. Son ministère des Affaires étrangères a fait savoir qu’il protestait fermement contre la revendication territoriale sur les îlots Dokdo qui font partie intégrante du territoire sud-coréen d’un point de vue historique, géographique et au regard du droit international. Il a ensuite exhorté Tokyo à retirer immédiatement son affirmation. Un haut diplomate de l’ambassade du Japon à Séoul a également été convoqué au siège du ministère.