La Commission présidentielle chargée de tracer la feuille de route du quinquennat de Lee Jae Myung (PCPP) étudie la possibilité d’institutionnaliser les stablecoins. Selon son porte-parole, les discussions en ce sens sont en cours.
Jo Seoung-lae a affirmé que ces nouveaux instruments financiers devenaient désormais une réalité indéniable. D’autant que Washington est sur le point de légiférer sur leur réglementation. Il a précisé que les discussions portaient sur leurs émetteurs, sur le cadre réglementaire ou encore les relations avec les autres pays, entre autres, et qu’elles avaient avancé dans une certaine mesure.
Un stablecoin est une cryptomonnaie adossée à une monnaie fiduciaire afin de minimiser les fluctuations de sa valeur. Lors de ses promesses électorales, le président de la République s’était engagé à préparer les moyens de l’utiliser.
Aux Etats-Unis, le Sénat a voté le mois dernier en faveur du projet de réglementation de ces « jetons stables », appelé « Genius Act ». Ce sont les entreprises privées, et non les banques, qui émettent deux stablecoins américains écrasant les autres : l'USDT de Tether et l'USDC de Circle. A leur instar, les acteurs sud-coréens des cryptomonnaies envisagent eux aussi de demander à émettre les stablecoins libellés en won, au troisième trimestre. A condition qu’ils ne soient pas encadrés par la réglementation ou qu’ils bénéficient d’une régulation assouplie.
Toutefois, la Banque de Corée (BOK) fait preuve de circonspection. Elle craint que le stablecoin n’effondre l’ordre monétaire, étant donné qu’il peut remplacer la vraie monnaie, à la différence du bitcoin ou de l’ether.