Les tensions montent autour du détroit d'Ormuz, situé dans le golfe Persique, sur fond de conflit militaire entre Israël et l'Iran. Dans ce contexte, le gouvernement sud-coréen a mené, mardi, des exercices conjoints destinés à faire face aux menaces d'agressions visant les navires dans la région.
Ces manœuvres ont mobilisé des ministères, dont ceux des Affaires étrangères et de la Défense, ainsi que des institutions concernées comme le Service national du renseignement (NIS), les garde-côtes et l'état-major interarmées. Elles ont été présidées par le ministre des Affaires maritimes et de la Pêche, Kang Do-hyung, depuis les locaux de son ministère à Sejong.
Les entraînements ont simulé des attaques susceptibles de viser des navires civils empruntant ce détroit. Les participants ont vérifié le bon fonctionnement du réseau de contacts d'urgence entre les différents organes, le partage d'informations en temps réel, ainsi que le déclenchement du dispositif de soutien.
Kang a indiqué que 99 % du pétrole brut et d'importantes quantités de gaz naturel importés par la Corée du Sud depuis le Moyen-Orient transitent par cette route maritime. Il a ensuite souligné la nécessité de suivre de près l'évolution de la situation, compte tenu de l'approbation par le Parlement iranien de son blocus le 22 juin et de la signature, hier, d'un cessez-le-feu entre Israël et l'Iran. Avant d’ajouter que de nouvelles menaces, telles que les brouillages GPS, pourraient avoir de graves répercussions non seulement sur la sécurité des navires, mais aussi sur la chaîne d’approvisionnement mondiale. Il a enfin exhorté le gouvernement et l’industrie maritime à coopérer étroitement jusqu’à ce que la situation se stabilise.
Par ailleurs, lors du conseil des ministres tenu mardi, le président Lee Jae Myung lui a ordonné d'examiner la possibilité de délocaliser les bureaux de son ministère à Busan, dans la ville portuaire du sud-est de la péninsule, d'ici la fin de l'année. Ce projet fait partie des promesses électorales du nouveau chef de l'Etat.