Le président intérimaire a opposé son veto à une proposition de loi visant à prolonger l’octroi des subventions gouvernementales pour l’enseignement gratuit dans les lycées. Lors du conseil des ministres tenu ce matin, Choi Sang-mok a justifié sa décision en expliquant qu’un soutien excessif de l’Etat pourrait nuire à l’efficacité de l’exécution budgétaire et alourdir la charge pesant sur les contribuables.
Le mois dernier, l’Assemblée nationale avait adopté un amendement à la loi sur les dotations à l’éducation, présenté par l’opposition. Ce texte prévoyait une prolongation de trois ans du financement de l’enseignement gratuit dans les établissements secondaires par le gouvernement et les collectivités locales, jusqu’en 2027.
Depuis l’introduction de la gratuité dans les lycées en 2019, les frais nécessaires étaient couverts par le gouvernement et les rectorats à hauteur de 47,5 % chacun, tandis que les 5 % restants étaient financés par les collectivités locales. Toutefois, le régime d’aide par l'exécutif et les collectivités a expiré à la fin de l’année dernière.
Le vice-Premier ministre chargé de l’économie, qui assure actuellement l’intérim présidentiel, a affirmé que si les dotations à l’éducation sont utilisées de manière efficace, les dépenses nécessaires à l’enseignement gratuit des lycéens pourraient être couvertes. Il a précisé que leur montant s’élève cette année à 72 300 milliards de wons, soit une augmentation de 3 400 milliards par rapport à l’année précédente.
Choi a également souligné que la situation financière de l’Etat est difficile, ajoutant qu’il faut désormais mieux gérer l’argent des contribuables et concentrer les ressources sur le redressement de l’économie quotidienne des citoyens. Enfin, il a appelé le parti au pouvoir et l’opposition à trouver une solution alternative viable concernant le financement de l’enseignement gratuit dans les lycées, après des discussions approfondies.