Ce mercredi 25 décembre, c’est la date fixée par le Bureau d’enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires (CIO) pour la comparution de Yoon Suk Yeol, dans le cadre d’un interrogatoire sur sa tentative avortée d’instaurer la loi martiale. Cependant, le chef de l’Etat suspendu ne devrait pas se présenter devant les enquêteurs.
Vendredi dernier, l’équipe d’enquête conjointe, composée du CIO, de la Police et du ministère de la Défense, lui avait envoyé plusieurs convocations par voie postale et électronique pour lui demander de comparaître à 10 heures ce matin au siège du CIO, à Gwacheon. Il devait être interrogé en tant que suspect pour des accusations de tentative de rébellion et d’abus de pouvoir. Cependant, le président suspendu a refusé de réceptionner les courriers.
L’un de ses avocats, Seok Dong-hyun, a d’ailleurs déclaré hier aux journalistes qu’il doutait de sa comparution aujourd’hui. Selon lui, il préfèrerait, pour l’instant, se concentrer sur son procès en destitution devant la Cour constitutionnelle plutôt que sur les enquêtes pénales. Rappelons que le dirigeant du pays n’avait pas non plus répondu à la première convocation, fixée au 18 décembre.
Cependant, le CIO a indiqué qu’il attendrait sa présence devant les enquêteurs. Il a ajouté que, tant que Yoon n’aura pas officiellement exprimé son refus de comparaître, il devra se comporter en président respectueux de l’Etat de droit.
Le Bureau d’enquête envisage d’envoyer une troisième convocation ou d’examiner la possibilité de demander un mandat d’arrêt en cas d'absence aujourd’hui.