Le président de la République a reçu hier une délégation d’émissaires spéciaux ukrainiens, avec à sa tête le ministre de la Défense, Rustem Umerov.
Le déplacement de ces envoyés à Séoul avait été décidé lors d’un entretien téléphonique, le mois dernier, entre Yoon Suk Yeol et Volodymyr Zelensky. Les deux dirigeants ont alors échangé sur la réponse à donner au déploiement de militaires nord-coréens en Russie.
Hier, le locataire du Bureau de Yongsan est donc revenu sur ce dossier, en proposant de rechercher un moyen efficace pour faire face à la coopération militaire nord-coréano-russe.
La délégation a également rencontré le conseiller présidentiel à la sécurité nationale, Shin Won-sik, et le ministre de la Défense, Kim Yong-hyun. Elle leur a présenté la situation actuelle sur le front, en particulier celle liée à la présence de troupes nord-coréennes. Avant de souhaiter aussi collaborer plus étroitement avec Séoul.
Cela dit, le Bureau de Yongsan n’a fait aucune annonce au sujet de l’éventuelle fourniture d’armes à Kyiv, sous le feu des projecteurs. Celui-ci avait pourtant répété, avant même l’envoi de ses délégués, que cette question serait au cœur de leurs discussions avec le gouvernement sud-coréen. La présidence s’est bornée à affirmer que les deux pays sont convenus de partager les informations sur la mobilisation des militaires nord-coréens ainsi que sur d'éventuels transferts russes de technologies nucléaires et de missiles de pointe vers le royaume ermite.
Dans le même temps, Séoul a tenu à souligner qu’il allait travailler aussi en étroite communication avec Washington, non seulement avec son administration sortante, mais aussi avec celle entrante. Une prise de position se souciant de celle du président élu, Donald Trump. Pendant sa campagne, le candidat républicain a assuré qu’il trouverait un accord avec Vladimir Poutine pour mettre fin à la guerre en Ukraine après son retour à la Maison blanche.