La Corée du Sud a organisé ce matin sa propre cérémonie commémorative en hommage aux victimes coréennes du travail forcé dans l’ancienne mine japonaise de Sado pendant l’occupation nippone. L’événement s’est tenu sur un site proche de la mine, qui avait autrefois servi de dortoir aux Coréens.
Une trentaine de personnes, dont neuf membres de familles de victimes, ainsi que l’ambassadeur de Corée du Sud au Japon, Park Cheol-hee, ont assisté à la cérémonie. Ce dernier a exprimé ses condoléances aux travailleurs en question, qui, il y a plus de 80 ans, ont été contraints de subir des conditions de travail inhumaines.
Le diplomate sud-coréen a souligné que les Coréens n’oublieraient jamais les larmes et les sacrifices des victimes qui se cachaient derrière l'histoire de la mine. Il a ajouté que cet événement permettrait de se souvenir de leurs souffrances, et d’apporter du réconfort aux victimes et à leurs familles endeuillées. Enfin, il a indiqué que Séoul et Tokyo devraient travailler ensemble pour que cette histoire douloureuse reste gravée dans les mémoires.
Les journalistes japonais ont interrogé le haut officiel sud-coréen sur les raisons pour lesquelles Séoul a organisé une cérémonie distincte de celle de Tokyo. Mais, Park a quitté les lieux sans répondre.
Initialement, les représentants du gouvernement sud-coréen et les familles des victimes avaient prévu de participer au service commémoratif organisé par le Japon. Cependant, la délégation sud-coréenne a informé, à la dernière minute, les autorités japonaises qu’elle n’y participerait pas.
Cette décision aurait été motivée par la présence d’Akiko Ikuina, représentante du gouvernement japonais lors de la cérémonie, qui avait auparavant visité le sanctuaire controversé de Yasukuni. De plus, le discours d’hommage proposé par les autorités nipponnes aurait été jugé incompatible avec l’objectif de l’événement, qui était de rendre hommage aux travailleurs coréens.