Contrairement aux prévisions selon lesquelles l'intelligence artificielle (IA) remplacerait certains emplois des professions hautement rémunérées, une étude révèle qu'elle pourrait au contraire compléter et renforcer la productivité de ces dernières.
Lors d'un séminaire organisé hier à Séoul par l'Institut coréen du travail (KLI), la chercheuse sénior Jang Ji-yeon a déclaré que 9,8 % des emplois en Corée du Sud pourraient être remplacés par l'automatisation intelligente, mais que 15,9 % présentent un potentiel d’augmentation de productivité grâce à l'utilisation de celle-ci.
Les métiers les plus susceptibles d'être automatisés sont les télévendeurs, les agents de voyages, les traducteurs et les secrétaires, entre autres. En revanche, les professions comme avocat, gestionnaire commercial, opérateur de robots industriels et pharmacien devraient bénéficier des progrès technologiques.
Par ailleurs, 10 % des entreprises ont déjà recours à l’IA. C’est ce que montre l’enquête du KLI réalisée en juillet et en août derniers. Parmi les 632 employés interrogés, 67 % l'utilisent dans leur travail, et 92 % font confiance aux résultats fournis par celle-ci. Le taux de satisfaction atteint 92 %, et 61 % des utilisateurs estiment que cette technologie accélère la prise de décision.
La chercheuse No Se-ri a toutefois noté que bien que les travailleurs constatent une amélioration de leur efficacité grâce à l'IA, ils ne perçoivent pas de réduction de la charge de travail mentale et physique. Elle explique que cela est dû à l'augmentation des exigences de qualité élevée sur le marché.